Lors de la décennie précédente, la ville de Sokodé a connu plusieurs mouvements insurrectionnels et d’affrontements partisans sur fond de revendication identitaire. Le développement de l’extrémisme religieux dans les régions plus au nord laisse craindre de nouveaux épisodes de violence. Si le climat est apaisé depuis quelques années, des tensions latentes se ressentent et la discrimination basée sur l’appartenance communautaire perdure.
Dans ce contexte, le projet Ditcho Alafia vise à renforcer le rôle de l’école dans la prévention des tensions intercommunautaires à partir d’une solution innovante basée sur l’éducation physique et sportive. Le principal défi du Ditcho Alafia est de contribuer à endiguer la reproduction de ces schémas au sein des établissements scolaires de la ville.
Ditcho Alafia est déployé dans 6 écoles primaires et 7 collèges, il s’attache à revaloriser l’enseignement du sport à l’école en mobilisant 40 enseignants primaires et professeurs d’EPS sur le renforcement du lien social. Les activités bénéficient à 2700 élèves sans distinction de genre autour d’un programme éducatif combinant sport, espaces de dialogue et mobilisation des élèves pour promouvoir la diversité culturelle et la culture de la paix.
Ditcho Alafia aspire à restaurer la confiance et le dialogue entre les différentes communautés de Sokodé, contribuant ainsi à instaurer un environnement harmonieux et pacifique pour sa jeunesse.
15 sites (12 scolaires et 3 périscolaires) – Quartiers de Sokodé (région centrale) : Tchawanda, Lama-Tessi, Kouloundè, Centre ville, Didaouré, Kouwawou-woro, Kpangalam, Salimdè – et communes de Tchaoudjo 1 et Tchaoudjo 2
Ce projet utilise donc le rugby comme outil pédagogique pour déconstruire les préjugés liés à l’appartenance communautaire et renforcer le lien social. En s’appuyant sur les valeurs de respect, de solidarité et de tolérance.
Les enseignants et éducateurs formés sont désormais aptes à reconnaître et à combattre les préjugés basés sur l’appartenance communautaire, contribuant ainsi à créer un environnement éducatif plus inclusif pour les jeunes bénéficiaires du projet.
Depuis le démarrage du projet, nous observons une meilleure cohésion sociale, permettant aux enfants de divers milieux socioculturels de cohabiter et de renforcer leur envie de mieux vivre ensemble. Cela se traduit au niveau des attitudes et comportements des jeunes qui montrent un engagement envers la promotion de la paix et la volonté d’engager un dialogue social au sein de leurs communautés, incarnant les valeurs de respect et de solidarité véhiculées par le projet.
À Sokodé, où tensions sociales et inter-ethniques sont fréquentes, Ditcho Alafia promeut la paix et la cohésion sociale grâce à un rugby éducatif et inclusif. En déconstruisant les préjugés et en renforçant le lien social, ce projet aspire à instaurer un environnement harmonieux et à fédérer les jeunes autour de la citoyenneté togolaise et de la promotion du bien vivre ensemble.
Autre partenaire : Fédération togolaise de rugby
10
Éducateur.rices formé.es
8 hommes / 2 femmes
31
Enseignant.es formé.es
23 hommes / 8 femmes
1358
Enfants bénéficiaires (6 - 12 ans)
747 garçons / 611 filles
1840
Jeunes bénéficiaires (13 - 20 ans)
1104 garçons / 736 filles
3
Structures sportives
6
Écoles primaires
6
Collèges
1
Lycée
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