Rugby Solidaire
Rugby Solidaire forme une nouvelle génération de leaders en utilisant le rugby pour promouvoir la solidarité internationale et l’éducation au développement durable en France, à La Réunion, et à Madagascar.
Située dans l’Océan Indien, à environ 400 km des côtes africaines, Madagascar présente une variété de paysages, allant des forêts tropicales de l’Est aux hauts plateaux centraux, en passant par les zones arides du Sud. Cette diversité est accompagnée d’une riche biodiversité dotée de nombreuses espèces endémiques. Les régions côtières, notamment celles de l’Ouest et du Nord, abritent des mangroves et des récifs coralliens.
Les régions orientales connaissent un climat tropical humide, caractérisé par des précipitations abondantes. Les hauts plateaux centraux bénéficient d’un climat tempéré, tandis que le Sud et l’Ouest de l’île sont plus secs et arides. La saison des pluies, de novembre à avril, est souvent accompagnée de cyclones dévastateurs, affectant gravement l’agriculture et les infrastructures. Le Sud du pays subit des épisodes de sécheresse récurrents qui engendre des problèmes de sécurité alimentaire.
Madagascar, quatrième plus grande île du monde, a une histoire marquée par des influences diverses. Les premiers habitants, d’origine austronésienne, sont arrivés il y a environ 2000 ans. Les migrations africaines, arabes, et européennes ont ensuite façonné la diversité culturelle et ethnique du pays.
La colonisation française, commencée en 1896 a duré jusqu’en 1960, année de l’indépendance de Madagascar. Depuis, le pays a connu une série de crises politiques, coups d’État et transitions démocratiques difficiles, notamment en 1972, 1991, 2002 et 2009. La transition politique de 2009 a plongé Madagascar dans une crise économique et sociale profonde dont elle tente encore de se relever.
Après une décennie d’instabilité politique, Andry Rajoelina a été élu à la présidence de la république en 2018 et réélu en décembre 2023. En 2024, les défis demeurent immenses, marqués par la corruption, une fragilité institutionnelle et des tensions sociales récurrentes. Les tentatives de réformer la gouvernance et de renforcer la stabilité politique sont fréquemment remis en cause par des intérêts politiques divergents et un manque de moyens.
L’économie malgache repose principalement sur l’agriculture, l’exploitation minière, et le tourisme. Le secteur minier, bien que prometteur, est souvent freiné par des problèmes de gouvernance et de corruption. Le tourisme, basé sur la richesse naturelle de l’île, est une source de devises importantes mais vulnérable aux crises politiques et environnementales.
Madagascar est l’un des pays les plus pauvres au monde, avec des taux de pauvreté alarmants et persistants. En 2023, environ 80,7 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté, avec 2,15 dollars par personne et par jour. La sécurité alimentaire est extrêmement préoccupante, particulièrement dans les régions du sud et du sud-est.
Environ 2,23 millions de personnes se trouvaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë entre novembre 2022 et mars 2023. Les principales causes sont les phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses et cyclones) qui affectent gravement la production agricole. La pauvreté extrême, l’augmentation des prix des denrées alimentaires et le manque d’accès à des infrastructures de base aggravent la situation.
Madagascar est habitée par une population riche et diversifiée sur le plan ethnique. La majorité des Malgaches descendent de groupes d’Asie du Sud-Est et d’Afrique, avec des influences arabes, indiennes et européennes. Les Merina, habitants des hauts plateaux, autour de la capitale Tananarive, représentent 26% de la population. Les Betsimisaraka situés sur la côte est de l’Île constituent 15% de la population et les Betsileo qui vivent dans les hautes terres mais plus au sud que les Merina représentent 12% des Malgaches. Les autres ethnies sont réparties sur le territoire et représentent chacune moins de 10% de la population. Le malgache et le français sont les langues officielles.
La musique et la danse, telles que le salegy et le hira gasy, sont essentielles à la vie locale. La cuisine malgache, avec le riz en base, inclut des plats typiques comme le ravitoto et le romazava, ainsi que le mofo gasy sucré. L’artisanat, incluant le tissage de la soie et les sculptures en bois, témoigne d’un savoir-faire traditionnel.
Les traditions sont profondément respectées, notamment le famadihana, une cérémonie de retournement des morts pour honorer les ancêtres, et le kabary, discours cérémoniel lors de grands événements. Les mariages sont des célébrations majeures, avec la dot (lobola) jouant un rôle important. Les fêtes comme l’Alahamady Be et la fête de l’Indépendance sont des moments de rassemblement. La structure familiale est patrilinéaire, valorisant le respect des aînés et des ancêtres, avec une forte entraide communautaire.
Les croyances religieuses mêlent animisme et christianisme. La vie quotidienne est dominée par l’agriculture, l’artisanat et le commerce local, avec des rites de passage comme la circoncision et les cérémonies de puberté. Malgré les influences modernes, les traditions malgaches restent essentielles dans la culture locale.
Le système éducatif malgache comprend plusieurs niveaux : l’éducation préscolaire, primaire, secondaire et supérieure. Cependant, la qualité de l’éducation et les taux de réussite restent préoccupants du fait du taux de pauvreté dans le pays. Moins de 25% des élèves atteignent les compétences minimales en français et en mathématiques à la fin de l’éducation primaire. Les disparités régionales, rurales-urbaines et de genre sont marquées, affectant négativement l’accès équitable à l’éducation.
Le gouvernement malgache, en partenariat avec l’Unesco et le Partenariat Mondial pour l’Éducation (GPE), met en œuvre plusieurs initiatives pour transformer le secteur éducatif. Ces initiatives visent principalement à :
Madagascar affiche des inégalités de genre significatives. Les femmes ont un accès limité à l’éducation, à l’emploi formel et aux postes de décision. La violence basée sur le genre est répandue. Des initiatives gouvernementales et des ONG travaillent à promouvoir l’égalité des sexes, notamment à travers des programmes d’éducation et de sensibilisation. Le Plan national de Développement du Genre (PNDG) 2015-2020 a été mis en place pour renforcer les droits des femmes et promouvoir leur participation économique et politique. Des campagnes de sensibilisation et des formations sont organisées pour lutter contre la violence et les discriminations.
Le sport à Madagascar est dominé par le football et le rugby, avec une popularité croissante pour le basket-ball et l’athlétisme. Le gouvernement et des organisations locales promeuvent le sport comme un outil de développement et de paix. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports a lancé plusieurs initiatives pour améliorer les infrastructures sportives et encourager la pratique sportive à tous les niveaux, notamment par des programmes scolaires et des compétitions nationales. Cependant, le manque d’infrastructures et de financement limite souvent ces initiatives.
L’histoire du rugby à Madagascar remonte au début du 20e siècle, introduit par les militaires français. Il s’est progressivement installé dans les quartiers de la capitale. L’équipe nationale du XV Makis composée de gamins des quartiers pauvres, aspire à faire sortir les jeunes de la misère et à les éloigner de la délinquance. La capitale Antananarivo est le siège de 260 clubs de rugby.
La création de la Fédération Malgache de Rugby (FMR) dans les années 1970 a permis une structuration formelle du sport, avec l’organisation de championnats nationaux et la participation à des tournois régionaux africains. Dans les années 1990 et 2000, Madagascar a émergé sur la scène internationale du rugby à VII, se faisant remarquer pour son style de jeu dynamique. Le rugby féminin a également pris son essor avec la formation des Lady Makis, l’équipe nationale féminine, qui a débuté en compétition officielle en 2019.
En 2024, Madagascar a accueilli la Coupe d’Afrique Féminine de Rugby, renforçant la popularité du sport. Les défis tels que le manque d’infrastructures et de financements n’ont pas empêché le rugby de prospérer, devenant un symbole de cohésion sociale et un espoir pour de nombreux jeunes malgaches.
Rugby Solidaire forme une nouvelle génération de leaders en utilisant le rugby pour promouvoir la solidarité internationale et l’éducation au développement durable en France, à La Réunion, et à Madagascar.
Avec le Projet Ampi’zay, Madagascar mise sur l’éducation par le rugby pour combattre les violences basées sur le genre dans les collèges. Une initiative innovante pour un changement durable.
Le projet Mamapoka vise à créer des échanges interculturels entre enfants malgaches et français. Par le biais de correspondances, d’ateliers et de sorties culturelles, ils ont pu découvrir et valoriser leurs cultures respectives. Le Festival Mamapoka a permis de célèbrer ces échanges, renforçant ainsi les liens communautaires et promouvant le développement durable.
Financeurs : Fondation Axian, Agence française de développement (AFD)
Le projet BAEDS à Madagascar utilise l’éducation au développement par le rugby (EDR) pour promouvoir l’égalité des genres et réduire la déscolarisation. Il contribue à une éducation inclusive et à la promotion des droits des femmes et des jeunes filles. Plus de 365 enseignants et 23 entraîneurs ont été formés, impliquant 220 établissements scolaires et 14 structures sportives.
Ici, le rugby est utilisé pour promouvoir l’égalité des genres auprès des enfants dans le sud-ouest de Madagascar. Le projet intègre la formation des enseignants à intégrer cette approche dans les écoles primaires afin de favoriser l’inclusion et le respect entre filles et garçons.
5
Projets
33
Formatrice.rices formé.es
17 hommes / 16 femmes
93
Éducateur.rices formé.es
53 hommes / 40 femmes
508
Enseignant.es formé.es
191 hommes / 317 femmes
9
Entraineur.e.s
6 hommes / 3 femmes
3
Stagiaire STAPS
1 homme / 2 femmes
6
Volontaires
4 hommes / 2 femmes
3950
Enfants bénéficiaires (6 - 12 ans)
1896 garçons / 2054 filles
503
Jeunes bénéficiaires (13 - 20 ans)
253 garçons / 250 filles
20
Structures sportives
168
Écoles primaires
93
Collèges
3
Lycées
1
Établissement extra-scolaire
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